trudeau789

L’argent du gouvernement fédéral est là, l’Ontario n’a qu’à signer l’entente et aller de l’avant ave

Trudeau demande à l’Ontario de signer l’entente sur les garderies

Le message du premier ministre Justin Trudeau à l’endroit du gouvernement Ford est on ne peut plus clair: l’Ontario est désormais la seule province canadienne à ne pas s’être entendue avec Ottawa et ce sont les familles ontariennes qui payent le prix.

M. Trudeau annonçait lundi avoir conclu une entente avec le Nunavut pour mettre en œuvre le système pancanadien et communautaire de services de garde d’enfants. Le Nunavut est la 12e province ou territoire à conclure cette entente,  ce qui signifie que l’Ontario fait désormais bande à part. 

«Nous sommes prêts à nous entendre avec le gouvernement de l’Ontario depuis plusieurs, plusieurs mois maintenant», a d’abord répondu le premier ministre à une question d’une journaliste après avoir pris une profonde respiration. 

 

10 milliards sur la table

Visiblement, Justin Trudeau s’explique mal que l’Ontario laisse plus de 10 milliards de dollars sur la table alors que toutes les autres juridictions se sont entendues avec son gouvernement depuis le printemps 2021. L’Ontario peut obtenir le tiers de l’enveloppe totale de 30 milliards sur cinq ans qu’Ottawa a mis à la disposition des provinces et des territoires lors de son budget 2021-2022. 

L’objectif du gouvernement fédéral est d’augmenter le nombre de places en garderie, améliorer les salaires des éducatrices et ultimement qu’il coûte 10$ par jour aux parents canadiens d’envoyer leurs enfants à la garderie d’ici 2025. L’entente qu’ont signée les provinces stipule que les frais de garde devront être réduits de 50% d’ici la fin 2022. 

Le modèle privilégié par Ottawa s’inspire directement de celui adopté au Québec il y a 25 ans. 

 

Or, l’Ontario ne semble pas encore prêt à s’entendre avec Ottawa. 

«Il y a des endroits au pays, dans plusieurs provinces, où les frais de garde ont déjà été réduits par centaines de dollars par mois pour les familles. Et pendant ce temps, l’Ontario ne s’est toujours pas entendu avec ce qu’on lui a présenté», a rajouté M. Trudeau tout en précisant que son gouvernement est optimiste d’en arriver à une entente bientôt.

Stephen Lecce, ministre de l’Éducation de l’Ontario,

Stephen Lecce, ministre de l’Éducation de l’Ontario,

ARCHIVES, LA PRESSE CANADIENNE

Le spectre de l’élection provinciale

En novembre, le ministre de l’Éducation de l’Ontario, Stephen Lecce, disait que les 10,2 milliards offert par le fédéral étaient insuffisants et que le programme ne serait pas viable pour la province. 

En point de presse lundi, la ministre fédérale de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould, semblait indiquer que l’Ontario voulait inclure la maternelle dans ce programme, alors qu’elle est prévue uniquement pour la petite enfance. Notons que l’Ontario offre la maternelle à partir de l’âge de 4 ans.

«On a été très clair dès le départ que la maternelle dépasse les limites de l’entente qu’on a offerte aux provinces et territoires le printemps dernier. Et ça, c’est encore clair», a déclaré Mme Gould. 

Les familles ontariennes demandent depuis des années que leurs frais de garde soient revus à la baisse. L’Ontario est l’endroit au pays où ces coûts sont les plus élevés. L’absence d’entente avec Ottawa s’inscrit aujourd’hui dans un contexte où les Ontariens seront appelés aux urnes ce printemps. 

Le premier ministre Justin Trudeau n’a pas voulu s’exprimer sur ce point, disant simplement que son gouvernement veut s’entendre avec la plus grande province canadienne. 

«Le gouvernement fédéral est prêt et l’est depuis longtemps. Les familles ontariennes sont prêtes et ont hâte de voir les frais de garde baisser. On fait juste attendre après le gouvernement de l’Ontario», a-t-il dit.


Comment As:

Commenter (0)